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Estampes

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L’exceptionnel fonds d’estampes de la bibliothèque Sainte-Geneviève est constitué d’environ 50 000 pièces isolées, auxquelles s’ajoute un important fonds de recueils reliés, édités ou factices, ainsi qu’une riche collection d’ouvrages illustrés.

 

Initialement constitué par les bibliothécaires de l’abbaye Sainte-Geneviève, cet ensemble s’est enrichi d’apports majeurs. Ainsi, 24 recueils réunissant plus de 2 000 gravures témoignent aujourd’hui du legs effectué en 1676 par l’amateur d’art Nicolas Accart, qui laissa en outre à l’abbaye Sainte-Geneviève une collection de dessins et médailles. Un ensemble exceptionnel de gravures de Jacques Callot, qui représente près des trois-quarts de la production connue du graveur lorrain, a par ailleurs été transmis à la bibliothèque par le magistrat provençal Gaillard de Longjumeau (1709-1766). Et en 1874, la donation considérable de l’archéologue Louis-Jean Guénebault fit entrer un ensemble de 20 000 pièces, où dominent iconographie religieuse et topographie. Jusqu’en 1928, le fonds a également intégré des estampes provenant du dépôt légal.


Toutes les techniques et tous les genres de la gravure depuis le 15e siècle se trouvent représentés. Parmi les points forts, doivent être signalés la suite de portraits réunie par les chanoines génovéfains (environ 11 000 pièces antérieures au 19e siècle), l’iconographie chrétienne, la mythologie gréco-romaine, les costumes, l’archéologie, l’architecture, la topographie, les cartes et plans.
Si la production est en majorité française (Abraham Bosse, Jacques Callot, Nicolas Cochin, Sébastien Leclerc, Jean Lepautre, Jean-Michel Moreau, Robert Nanteuil, Israël Silvestre…), figurent aussi en bonne place, notamment pour le 16e siècle, les graveurs italiens (Annibale Carraci, Marcantonio Raimondi, Antonio Tempesta…) et les écoles du Nord (Hieronymus Cock, Adriaen Collaert, Albrecht Dürer, Philippe Galle, Hendrick Goltzius, Maarten van Heemskerck, Lucas de Leyde, Aegidius Sadeler…).


L’ensemble de ce fonds d’estampes a fait l’objet d’un inventaire sommaire, qui donne un signalement global, par boîtes, recueils ou volumes. Dans certains cas, le signalement est plus détaillé, allant jusqu’au renvoi à l’image associée avec la constitution (en cours) d’une base des portraits gravés.

 

Parallèlement certaines estampes font l’objet d’un signalement plus détaillé et d’une numérisation. Sont ainsi cataloguées à l’unité dans le SUDOC les représentations de l’abbaye et de la bibliothèque Sainte-Geneviève (et tout ce qui est lié à l’iconographie de sainte Geneviève, la patronne de Paris), les estampes de certains graveurs bien représentés dans les collections comme Dürer, Israël Silvestre et Jacques Callot, et l'importante collection de portraits gravés (en cours). Trois voies permettent d’accéder au cliché numérique des estampes : le SUDOC et le catalogue de la bibliothèque Sainte-Geneviève, la bibliothèque numérique Genovefa et, pour les portraits en particulier, l’inventaire sommaire des estampes de la bibliothèque..

 

Voir Jocelyn Bouquillard, L’inventaire et la mise en valeur du fonds d’estampes de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, article paru dans les Nouvelles de l’Estampe, mars 2012, p. 80-83.